L’effet multiplicateur

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Cela fait déjà un moment que je voulais écrire sur le sujet mais sans trouver le temps ni l’entrée satisfaisante.

En lisant cet article de Marc-André Girard, « La querelle des anciens et des modernes », je me suis dit que je pourrais partager mes expériences sur sa conclusion.

« Si le virage moderne en éducation n’est qu’une question de temps et les résistants n’auront d’autre choix que de plier contre leur gré à défaut d’en reconnaître eux-mêmes la pertinence, la question demeure la suivante : comment pouvons-nous exercer notre leadership pour éviter cette cassure et être à l’avant-plan pour convaincre les enseignants d’épouser, à leur propre vitesse, les impératifs que nous dictent la société ? Par l’action et par la modélisation en laissant goûter aux enseignants originalement réfractaires, les plaisirs des nouvelles pédagogiques. L’effet multiplicateur, vous connaissez ? Il est temps de le déployer à sa force maximale. »

Je m’implique régulièrement dans la formation continue des professeurs du réseau AEFE en Amérique du Nord avec mon collègue Charles Romero. Depuis trois ans maintenant, les formations en technopédagogie que nous animons ne sont plus réservées à un public particulier (profs de français, de maths, ou de sciences, …) ou à un public ciblé (cycle 2 ou 3 du primaire, profs de collèges, etc…) mais ouverts à tous et toutes. On y retrouve donc pendant 3 jours des professeurs de la maternelle à la terminale, des enseignants français, canadiens, américains, des responsables de département, des conseillers pédagogiques, etc…

Le système français est très cloisonné. Les interactions professionnelles se font entre profs d’un même cycle, d’une même matière ou pire d’un même niveau universitaire (guéguerre agrégés, certifiés, pegc, etc…).

Et puis là, tout à coup autour de l’intégration du numérique on parle de pédagogie, de différenciation, de créativité, d’implication des élèves, de travail cooollaboratif,  de rendre l’école plus proche de la vie, de favoriser l’action/passivité, de développer l’esprit critique, d’exploiter le potentiel individuel de chacun et de ne pas prendre comme critère unique la date de conception des élèves.

franklin

On parle de pratiques pédagogiques, on échange sur des usages pédagogiques que chacun et chacune adaptera à sa matière, son niveau enseigné. On échange autour de la façon de rester en lien avec le monde qui nous entoure en travaillant avec les outils et les nouvelles possibilités.

estrada

Et ça marche !!! On se régale, on travaille fort, on a des échanges de qualité, du partage professionnel et  chacun retourne  dans son école avec l’envie de changer des choses dans ses pratiques.

Alors, oui, l’effet multiplicateur, j’y crois !

einstein

 

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